Pas son genre

publié dans Littérature française

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François est un jeune bobo parisien. Professeur de philosophie inexpérimenté et sans attaches, il se retrouve muté contre sa volonté à Arras.

Amis du Nord, accrochez-vous, la description qui est faite de la région est pathétique !

Ciel gris, absence de culture des autochtones, morosité, ennui…Bref, des clichés à n’en plus finir.

 

Un petit extrait :

« Il est faux de dire qu'Arras est à moins d'une heure trente de Paris, en réalité, elle en est à des années. Ici, comme dans toute province, la lenteur prime. On prend son temps, ou plutôt c'est le temps qui nous prend. »

Après un premier chapitre un peu déstabilisant avec des élucubrations philosophiques sur l’amour et cette fameuse description du Nord, le roman prend une tournure plus agréable.

Sans trop savoir pourquoi (par désœuvrement ?), François se retrouve à draguer la petite coiffeuse, Jennifer, du très tendance salon Friselis. Tout les oppose : il est intellectuel et bourgeois, elle est frivole et légère, il lit de la grande littérature, elle lit les magazines people et l’astrologie. Elle n’est « pas son genre », mais ils vont quand même entamer une relation. Elle lui fait honte par sa vulgarité, mais quelque part, il ne peut pas se passer d’elle. De son côté, Jennifer ne cesse de se demander pourquoi il reste avec elle, se rendant bien compte comme on dit qu’il est « trop bien pour elle ».

Philippe Vilain écrit très bien et analyse très bien ce thème des différences de milieux sociaux. Il en ressort une grande mélancolie et une grande justesse, avec une fin bien pensée.

A noter que ce roman a été adapté au cinéma avec Emilie Dequenne dans le rôle de la coiffeuse.

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E
Ça y est tu m'as convaincu, ce sera ma prochaine lecture :) avant de voir l'adaptation cinématographique ...<br /> A bientôt<br /> emilie
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L
Oh il est super! L adaptation est très réussi
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