L'incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage

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Ce que j'apprécie particulièremet chez Murakami, c'est son côté hypnotique. Plonger dans une de ses oeuvres, c'est faire un saut dans le vide, se laisser transporter et envoûter.

Malheureusement, je n'ai quasi pas retrouvé cet aspect dans ce roman...Cela en fait du coup une oeuvre plus abordable, mais aussi plus banale je pense.

Tsukuru Tazaki a 36 ans. Il est ingénieur et construit des gares, comme il avait toujours rêvé de le faire depuis qu'il est adolescent. Est-il heureux? On en doute...La vie passe, mais on ne peut pas dire qu'il la croque à pleines dents. Il rencontre un jour Sara, une jeune femme de 2 ans son aînée, qui va le pousser à comprendre son passé pour pouvoir avancer dans la vie.

En effet, seize ans plus tôt, alors qu'il terminait le lycée, Tsukuru avait quatre amis, tous les quatre portant une couleur dans leur nom (seul Tsukuru demeure "incolore"). Ils étaient inséparables. Mais du jour au lendemain, sans aucune explication, Tsukuru se fait exclure de ce groupe. S'en suivra pour lui une longue errance et de longs mois durant lesquels la mort sera sa seule obsession.

 

A 36 ans, sous l'impulsion de Sara, il entreprendra donc une quête pour comprendre les motifs de cette exclusion en retournant voir chacun de ses 4 ex-amis. Son pèlerinage, sur fond de musique de Liszt (que j'ai d'ailleurs réécoutée avec plaisir) l'entrainera jusqu'en Finlande, lui qui n'était jamais sorti du Japon.

Nostalgie, introspection, sexualité, personnage un peu perdus. On retrouve pas mal d'ingrédients chers à Murakami, le côté onirique en moins.

Un beau roman néanmoins, mais loin d'atteindre "La fin des temps" qui reste pour moi son meilleur roman !

 

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